Filtrer
Omnia Veritas
-
Cette année, j'aborderai le Tibet par les Indes britanniques, et, le 16 octobre 1905, pour la cinquième fois, je reprenais le chemin de l'Asie centrale. Vers les Indes, je m'achemine par terre, par Trébizonde, par l'Arménie turque, la Perse, le Séistan, le grand désert béloutche, pour atteindre à Nouschki le réseau ferré de la péninsule indienne; un voyage de sept mois, très intéressant et qui me sert en quelque sorte d'entraînement après trois ans d'inaction. Finalement, à la fin de mai 1906, j'arrivais à Simla, la résidence du vice-roi des Indes. Cette visite était d'ordre diplomatique; avant de me mettre en route, il importait de connaître les dispositions du gouvernement anglo-indien à mon égard. Un an auparavant, Lord Curzon, alors vice-roi, m'avait promis le concours le plus actif dans ma nouvelle entreprise. Depuis il avait quitté sa haute situation, et, en Angleterre, le pouvoir était passé aux mains des libéraux. Ces changements politiques n'ont-ils exercé aucune influence sur les dispositions officielles ? A ce sujet, je ne suis pas sans une certaine inquiétude.
-
Practical Suggestions for Mother and Housewife
Marion Mills Miller
- Omnia Veritas
- 13 Juin 2015
- 9781910220634
-
-
Courtship and Marriage and the Gentle Art of HomeMaking
Annie Swan
- Omnia Veritas
- 18 Janvier 2016
- 9781910220627
-
-
-
-
-
A la vérité, ce qu'on appelle pompeusement l' ascension intellectuelle de la femme semble incompatible avec les obligations de l'épouse et de la mère. Dès l'enfance, on initie la future compagne de l'homme aux connaissances les plus indigestes. On accable de mépris la bonne et tendre éducation de famille. Il est tout simple qu'après plusieurs années d'un pareil entraînement cérébral, ces demoiselles préfèrent les exercices de la pensée à toutes les autres joies de la vie, et surtout les libertés douteuses du célibat aux devoirs austères de la famille. Quand elles ont pris goût à l'étude et à l'indépendance, la moindre obligation leur apparaît comme un amoindrissement d'elles-mêmes. Ne leur parlez point de mariage: une créature, qui tient à son autonomie, ne saurait accepter d'être la servante d'un homme, une repasseuse, une cuisinière, une gardeuse d'enfants. Car la femme dans le mariage reste, à leurs yeux, le type de la bonne à tout faire. Femmes de France, sachez donc où l'on vous mène: bien que l'abolition du mariage vous fasse encore hausser les épaules, veuillez retenir qu'elle est l'aboutissement logique du féminisme avancé. On vous dira que le mariage est une invention de la tyrannie masculine; qu'en affirmant la suprématie du mâle sur la femelle, il assure la domination du fort sur le faible; qu'en liant la femme pour la vie à son seigneur et maître, il est destructif de la spontanéité des sentiments, il viole les droits de la personne humaine et condamne l'épouse domestiquée au mensonge et à l'asservissement. On vous dira que ce contrat inique et absurde, dernière survivance de la barbarie antique qui faisait de la femme une proie, un bétail, une chose, a été fort habilement consacré par le Code et fort complaisamment béni par l'Église; qu'en nature et en raison, la femme n'appartient pas à l'homme, mais à elle-même; que, si la loi et la religion l'ont injustement livrée à un despote, elle a toujours le droit de se reprendre; qu'ayant un coeur, elle peut en user; qu'ayant une intelligence et une volonté, elle doit les exercer; en un mot, que le mariage est indigne d'un être libre.
-
Dans le féminisme il y a le mot et la chose. Le mot est né en France... Quant à la chose, elle est plutôt d'origine américaine... En réalité, le programme de l'émancipation féminine, que nous étudierons, article par article, suivant l'ordre dans lequel nous venons de l'énoncer, peut se ramener, pour plus de clarté, à deux directions générales qui correspondent à nos deux séries d'études. Dans la première, la femme poursuit: 1° son émancipation individuelle, en réclamant une plus large et plus libre accession aux lumières de la science; 2° son émancipation sociale, en revendiquant une plus large et plus libre admission aux métiers et professions des hommes. Dans la seconde, la femme entend réaliser: 1° son émancipation politique, en conquérant le droit de suffrage; 2° son émancipation familiale, en obtenant au foyer plus d'indépendance et d'autorité. Ainsi donc, d'une part, droits de la femme en matière d'instruction et de travail: voilà pour son émancipation individuelle et sociale; d'autre part, droits de la femme dans les affaires de l'État et du ménage: voilà pour son émancipation politique et familiale.
-
La vie en famille Comment vivre à deux ?
Bernard-Henri Gausseron
- Omnia Veritas
- 18 Mai 2015
- 9781910220689
On raconte que Socrate ayant fait un discours sur le mariage, tous les célibataires dans l'auditoire prirent la résolution de se marier à la première occasion, et tous les hommes mariés montèrent immédiatement à cheval pour se rendre auprès de leurs femmes au galop. Et Socrate est un des plus fameux mal mariés dont l'histoire fasse mention.Quelle que soit la forme donnée à la pensée, le fond en est toujours le même: la femme et l'homme sont nécessaires l'un à l'autre. De même qu'il faut que deux nuages se rencontrent pour que se dégage de chacun d'eux l'électricité qu'ils renferment, de même les énergies, les puissances, les qualités de l'homme et de la femme ne se manifestent en leur plein que lorsqu'ils sont unis et qu'ils s'influencent mutuellement.
-
Paris, écoutez, je n'en rabattrai rien ! Paris tout entier vit dans une folie ardente, inguérissable, féconde, sublime, nourrice d'oeuvres et d'efforts: la folie de l'Amour. Être aimé, aimer au milieu du luxe, tel est l'Idéal auquel sont gaiement sacrifiées toutes ces existences que broie l'impitoyable meule du Travail incessant. A Paris, derrière le milieu qu'on ambitionne, il y a toujours une figure de femme qui sourit et qui vous appelle avec le geste délicieux des sirènes. Ici les femmes savent comme nous quel est le but de la vie. A Paris seulement, elles sont déesses, adorées bien plutôt qu'aimées, et aussi elles ont la confiance et le respect de leur divinité. Sans cesse embellies et lavées à l'immortelle Jouvence, elles osent s'aimer elles-mêmes, et tâchent de gravir marche à marche l'escalier de cristal de la Perfection.
-
Ainsi, pour ne pas vous tenir plus longtemps dans l'incertitude, c'est l'éloge des tétons que je vais faire. Le sujet est beau, il est grand, il a exercé les génies les plus élevés. Le cavalier Marin appelle les tétons des belles, deux tours vivantes d'albâtre, d'où l'amour blesse les amants: il les compare à deux écueils, contre lesquels notre liberté vient faire agréablement naufrage: il les appelle deux mondes de beautés, éclairés par deux beaux soleils, c'est-à-dire les yeux.
-
Qu'adviendrait-il de notre pays le jour où la femme se trouverait détournée de sa destination naturelle, où la jeune fille pourrait supposer qu'il existe autre chose pour elle que la mission noble et sainte d'être épouse, d'être mère. C'est la pensée de cette mission, nous dirons plus, de cet apostolat de la femme dans la famille qui devrait être l'unique règle de son éducation, et rien ne devrait lui être enseigné qui n'ait pour but plus ou moins direct d'en faire la fille dévouée, la mère sage et prévoyante, l'épouse tendre et digne, c'est-à-dire l'ornement, la consolation, le soutien moral de la famille. C'est à son coeur autant qu'à son intelligence qu'il faut que l'on s'adresse, c'est à en développer les qualités que doivent s'employer les personnes ayant charge de son avenir. Aucune connaissance inutile, mais toutes les connaissances nécessaires, ce programme est assez vaste pour donner un aliment plus que suffisant à leur activité.