Climats
-
Vivre avec les hommes : Réflexions sur le procès Pelicot
Manon Garcia
- Climats
- Climats
- 5 Mars 2025
- 9782080478160
«Je suis philosophe, je m'intéresse aux rapports entre les femmes et les hommes : après un premier livre sur la soumission des femmes aux hommes, j'ai écrit un ouvrage sur le consentement et les injustices de genre dans la sexualité hétérosexuelle. Je suis aussi une femme de bientôt quarante ans, qui voudrait pouvoir exister dans le monde sans s'inquiéter sans cesse des violences sexistes et sexuelles dont mes amies, mes filles ou moi pourrions être victimes. J'ai vu les changements apportés par le mouvement #MeToo, je vois le backlash masculiniste qui s'efforce de renvoyer les femmes à leur position de deuxième sexe. Lorsque je découvre les crimes commis sur Gisèle Pelicot, je sais que se condensent dans cette histoire toutes les questions philosophiques qui sont les miennes. J'hésite à aller au procès de Mazan. Puis je me rends à l'évidence : il me faut écrire ce procès et l'expérience que j'en fais, comme philosophe et comme femme. Et tenter de répondre à cette question qui me hante : peut-on vivre avec les hommes ?»
-
Un pamphlet écrit par le gendre de Karl Marx et paru pour la première fois en 1880 dans l'hebdomadaire L'Egalité. La présente édition comporte en appendice une présentation de Paul Lafargue par Amédée Dunois et le discours de Lénine aux funérailles de l'auteur.
-
Même les femmes les plus indépendantes et les plus féministes se surprennent à aimer le regard conquérant des hommes sur elles, à désirer être un objet soumis dans les bras de leur partenaire, ou à préférer des tâches ménagères - les petits plaisirs du linge bien plié, du petit-déjeuner joliment préparé pour la famille - à des activités censément plus épanouissantes. Ces désirs, ces plaisirs sont-ils incompatibles avec leur indépendance ? Est-ce trahir les siècles de féminisme qui les ont précédées ? Peut-on attendre que les hommes fassent le «premier pas» et revendiquer l'égalité des sexes ?Les récents scandales sexuels qui ont agité le monde entier ont jeté une lumière crue sur ces ambivalences et sur l'envers de la domination masculine : le consentement des femmes à leur propre soumission.Tabou philosophique et point aveugle du féminisme, la soumission des femmes n'est jamais analysée en détail, dans la complexité des existences vécues.Sur les pas de Simone de Beauvoir, Manon Garcia s'y attelle avec force, parce que comprendre pourquoi les femmes se soumettent est le préalable nécessaire à toute émancipation.
-
La Conversation des sexes : philosophie du consentement
Manon Garcia
- Climats
- Climats
- 6 Octobre 2021
- 9782080242365
L'affaire Weinstein et le mouvement #MeToo ont mis la question des violences sexuelles au premier plan. Depuis, le consentement renvoie naturellement au consentement sexuel et amoureux, envisagé comme un sésame de l'égalité entre femmes et hommes. Pourtant, il est bien difficile à définir, et soulève trois problèmes. Le problème juridique, bien connu de celles et ceux qui suivent l'actualité, peut être résumé ainsi : que faire pour que les cas de viol, d'agression et de harcèlement sexuels soient efficacement punis ? Le deuxième problème est moral : comment penser des relations amoureuses et sexuelles qui ne soient pas fondées sur des normes sociales sexistes et inégalitaires ? Enfin, le problème politique : comment ne pas reconduire les injustices de genre qui se manifestent dans les rapports amoureux et sexuels ? La magistrale analyse du consentement que propose Manon Garcia revisite notre héritage philosophique, plongeant au coeur de la tradition libérale, mettant à nu ses impensés et ses limites. De John Locke aux théoriciennes féministes françaises et américaines, en passant par Michel Foucault et les débats sur la pratique du BDSM, c'est une nouvelle cartographie politique de nos vies privées que dessine cet essai novateur. Au terme de ce livre, il s'agira en somme, pour reprendre la formule de Gloria Steinem, d'«érotiser l'égalité» plutôt que la domination : en ce sens, le consentement sexuel, conçu comme conversation érotique, est sans doute l'avenir de l'amour et du sexe.
-
Capabilités ; comment créer les conditions d'un monde plus juste ?
Martha Nussbaum, Solanges Chavel
- Climats
- Climats
- 1 Septembre 2012
- 9782081270770
Si le produit intérieur brut d'un pays augmente chaque année et que le pourcentage de personnes privées d'instruction et de soins médicaux grandit lui aussi, ce pays est-il vraiment en progrès ? Nos indicateurs économiques échouent à saisir la réalité des vies individuelles. Nos théories du développement ignorent les plus élémentaires besoins de dignité. Mais il existe une alternative : l'approche des capabilités, sans doute la plus novatrice et la plus prometteuse des contributions de la philosophie politique à la question de la justice sociale.
Que sont les capabilités ? Ce sont les réponses à la question : « Qu'est-ce que cette personne est capable de faire et d'être ? ».
Au fil d'une passionnante discussion, Martha Nussbaum propose une liste de capabilités, garantes de domaines de libertés si centraux que leur absence rend la vie indigne. Son approche se présente comme une contribution au débat national et international, et non comme un dogme qui devrait être accepté en bloc. Une fois évaluée, soupesée, comparée avec d'autres, si elle résiste à l'épreuve de l'argument, elle pourra être adoptée et mise en oeuvre. Autrement dit, les lecteurs de ce livre seront les auteurs du prochain chapitre de cette histoire du développement humain.
-
La révolte des élites et la trahison de la démocratie
Christopher Lasch
- Climats
- Sisyphe
- 28 Septembre 1999
- 9782841580361
Le problème des élites politiques et intellectuelles qui ont perdu le contact avec la réalité et ont renoncé au rôle civique lié à leur statut et au pouvoir. L'auteur défend la valeur du mot populisme, synonyme à l'origine de combat radical pour la liberté et l'égalité au nom des vertus populaires
-
Quarante ans après la révolution d'Une voix différente, le livre qui a fait entendre la voix des femmes dans le domaine de la vie morale, Carol Gilligan fait le bilan de ses travaux précurseurs sur l'éthique du care. La voix de l'empathie, du soin des autres, cette voix trop souvent réduite au silence, n'est pas uniquement celle des femmes. Elle est avant tout une voix humaine, qui s'oppose à celle du patriarcat. « Cela faisait plusieurs années déjà que j'avais commencé à relire mon premier ouvrage d'un autre oeil, à la faveur de nouvelles recherches et des changements advenus récemment dans le champ social et politique. J'ai été surprise de constater à quel point j'avais mis longtemps à percevoir ce qui, avec le recul, semble pourtant évident : la voix de l'éthique du care est une voix humaine, et le fait de l'avoir qualifiée de "féminine" pose problème. » Contre une hiérarchisation binaire du féminin et du masculin, ce livre développe une éthique de résistance et de libération, destinée à tous. De Greta Thunberg à Spike Lee, des femmes qui avortent aux jeunes filles qui se rebellent, Carol Gilligan analyse les discours les plus subversifs de notre temps et inscrit définitivement son oeuvre dans notre XXI? siècle.
-
Dès les années 60, se développent, au sein même de la Gauche, une culture de masse (dite «culture jeune») - un ensemble d'oeuvres, d'objets et d'attitudes, conçus et fabriqués industriellement, et imposés aux hommes comme n'importe quelle autre marchandise- et des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) qui en sont le présupposé matériel immédiat. Et ce, au nom de l'idée, banalisée par les médias et validée par la sociologie d'État, que toute critique radicale du spectacle et de l'industrie culturelle ne pourrait procéder que de l'esprit conservateur ou de l'élitisme bourgeois. Christopher Lasch ne se contente pas de soumettre ces pauvres clichés à une réfutation en règle. Il en dévoile les deux postulats cachés : la réduction de la liberté humaine à celle du consommateur, et l'idée que toute posture modernisatrice ou provocatrice constituerait par définition un geste «rebelle» et anticapitaliste.
-
Surveillance globale ; enquête sur les nouvelles formes de contrôle
Eric Sadin
- Climats
- 3 Février 2009
- 9782081222977
Nous vivons dans un monde sous surveillance : plus personne n'oserait en douter.
Mais quelle forme prennent aujourd'hui les nouveaux dispositifs de contrôle et en quoi sont-ils différents des pratiques du siècle dernier ? comment modifient-ils notre rapport au monde et aux autres ? vont-ils jusqu'à menacer le droit à la vie privée ? telles sont les questions abordées dans ce livre, qui reprend ainsi un débat ancien sous un jour totalement nouveau. car il ne s'agit plus seulement d'assurer une surveillance ciblée pour déceler les comportements déviants et les punir, mais de prévenir toute dérive en instaurant un traçage permanent et généralisé.
Il ne s'agit plus d'observer l'espace public, mais de pénétrer les espaces privés pour accumuler des données sur chaque individu, considéré sinon comme un terroriste en puissance, du moins comme une cible marketing, ou un voisin à espionner. s'organise ainsi un scannage ininterrompu des actes et des désirs, abolissant la frontière entre surveillant et surveillé, entre monde physique et monde virtuel.
Au moyen de procédés que nous relayons ou alimentons à notre insu - vidéosurveillance, géolocalisation, bases de données, biométrie, puces rfid, logiciels d'analyse comportementale un big brother désincarné, dont nous sommes à la fois victimes et complices, opère désormais en chacun de nous. mêlant l'enquête à la réflexion, cet essai explore avec une acuité remarquable les multiples enjeux de la surveillance contemporaine, et incite chacun à réagir face au danger d'une nouvelle servitude volontaire.
-
Le moi assiègé ; essai sur l'érosion de la personnalité
Christopher Lasch
- Climats
- 13 Février 2008
- 9782081211353
Le désastre écologique, le sentiment d'insécurité, la prolifération nucléaire, la fragilisation de l'économie sont perçus comme autant de menaces transformant la vie en exercice de survie.
Assiégé, le moi se resserre sur lui-même jusqu'à ne plus former qu'un noyau défensif, armé contre l'adversité.
Christopher Lasch analyse les us et abus de cette notion de survie, omniprésente dans le monde contemporain. Notre imaginaire est en effet envahi depuis plusieurs décennies par des images et une rhétorique de situations extrêmes désormais plaquées sur toutes sortes d'épreuves de la vie quotidienne. La problématique de la survie, qui surgit avec les témoignages des rescapés des camps de la mort, imprègne aujourd'hui toutes les investigations historiques consacrées aux minorités exposées à la persécution et à la discrimination.
Elle imprègne aussi jusqu'à la psychologie du développement personnel et une grande part de la littérature populaire qui prend pour thème les pressions de la vie professionnelle, les rivalités et la concurrence dans la vie de tous les jours.
La façon dont ce type d'expérience était vécu jusqu'alors s'en trouve modifiée et les individus sont conduits à ne plus fonder leurs choix existentiels que sur des critères émotionnels et indistincts renvoyant à l'enjeu de la survie.
Dans cette étude de psychologie politique à la fois lucide et provocante, Christopher Lasch se penche sur cette confusion, de plus en plus répandue, entre lutte pour la préservation de l'intégrité personnelle et lutte pour la survie.
-
Cet essai est à la fois une tentative pour dégager une problématique philosophique de la question du mal et un effort passionnant pour lire les contradictions de la modernité à la sombre lumière de l'univers concentrationnaire.
-
Une constitution contre la democratie ? - portrait d'une europe depolitisee
Allies Paul
- Climats
- 1 Mars 2005
- 9782841582761
Le texte adopté par le sommet de Bruxelles le 18 juin 2004 soulève deux types de questions : avons-nous affaire à une Constitution ou à un Traité ? Son contenu est-il acceptable ou non ? La première question n'est pas que formelle ou réservée aux juristes : elle conditionne l'autorité à laquelle le texte pourra prétendre. Plus profondément encore, elle touche au patrimoine commun des États de droit et à leur expérience démocratique depuis plus de deux siècles. La seconde question pose celle du stade atteint par la construction de l'Europe et de la conception qu'on en a, du but politique que l'on se fixe. Ce texte interdira à l'Union européenne de devenir une véritable puissance politique. Mais il ne se contentera pas de cela : il sonne le glas d'un gouvernement économique et, plus grave encore, d'un fonctionnement démocratique dans l'Union européenne. C'est donc bien une question essentielle qui est en jeu, celle de la démocratie représentative et de la sauvegarde de ses principes fondateurs. Contre les partisans du "oui", qui ont érigé les institutions européennes en dogme intouchable et n'imaginent pas une autre histoire de la construction européenne, il est temps de dénoncer la dépolitisation de l'Europe à l'oeuvre.
-
La violence revelee ; l'humanite a l'heure du choix
Gil Bailie
- Climats
- Sisyphe
- 27 Avril 2004
- 9782841582549
Les fondements de la désintégration sociale qui frappe les sociétés contemporaines sont le plus souvent abordés sous un angle sociologique et politique, particulièrement la question de la violence. La crise spirituelle de nos sociétés est, dans le cadre de ces analyses, un thème récurrent, mais généralement peu approfondi. Le texte évangélique a, lui, dénoncé et démystifié la violence sacrée, quelle qu'ait été l'action du christianisme institutionnel. La philosophie occidentale a par contre tenté d'occulter ou glorifier la violence sociale. La résistance à la violence de type sacré que nous connaissons aujourd'hui peut adopter diverses formes, en particulier par la prééminence donnée à la voix de la victime.
La Violence révélée met en avant une dimension trop souvent négligée des Évangiles, leur portée anthropologique, et démontre que la découverte de l'anthropologie évangélique renforce la crédibilité aujourd'hui menacée de la théologie traditionnelle. Mais en plus d'être un livre magnifique sur le christianisme et la culture contemporaine, La Violence révélée est aussi un superbe ouvrage de critique littéraire. Gil Bailie s'est entouré des plus grands écrivains occidentaux, en particulier des poètes anglais contemporains. Qu'ils soient ou non chrétiens, des tragiques grecs à Dante, de Shakespeare à Cervantes ou Pascal, et jusqu'aux grands romanciers et poètes de notre époque, les écrivains sont plus pertinents que tous nos philosophes et tous nos savants pour comprendre le drame de la modernité. Les formidables analyses de ce livre ne font que renforcer cette conviction.
-
Afin de mettre à jour l'étrange logique des rêves, Freud recourait à la vieille blague du chaudron cassé.
(1) Je ne t'ai jamais emprunté un chaudron,
(2) Je te l'ai rendu intact,
(3) Le chaudron était déjà cassé lorsque tu me l'as confié.
Naturellement, une telle succession d'arguments inconséquents confirme exactement ce qu'ils sont censés nier "le fait que je t'ai rendu un chaudron cassé".
La même inconséquence, avance Zizek, caractérise la justification de la
guerre contre l'Irak. L'argument du lien existant entre le régime de Saddam et Al-Qaeda dût en effet, par la force des choses, être abandonné au profit de celui de la menace représentée par ce pays pour la région, menace qui pesa ensuite sur l'humanité entière (mais surtout sur les Américains et les Anglais), précisément sous la forme des armes de destruction massive. Lorsqu'il s'avéra impossible de mettre la main sur la moindre arme de destruction massive, la même étrange logique se mit alors en branle : il est vrai que les deux petits labos trouvés ne prouvent rien, mais même s'il n'y a aucune arme de destruction massive en Irak, il existe d'autres excellentes raisons de renverser un tyran du calibre de Saddam.
Irak - Le Chaudron cassé analyse tout ce qu'implique et sous-tend une aussi aberrante argumentation. Ce faisant, Slavoj Zizek répond aussi à cette question : qu'étaient les véritables objectifs politiques et idéologiques de l'attaque contre l'Irak ? Il n'épargne, avec son style inimitable, rien ni personne, ni l'impuissance des pacifistes, ni l'hypocrite empathie pour la souffrance du peuple irakien.
-
L'Occidentalisme : Une brève histoire de la guerre contre l'Occident
Ian Buruma
- Climats
- Climats
- 5 Octobre 2006
- 9782082131278
Critiquer le matérialisme cynique à l'oeuvre au sein des pays occidentaux est une chose ; présenter leurs habitants comme des êtres dénués d'âme, à l'égal des animaux, en est une autre. lan Buruma et Avishai Margalit appellent occidentalisme la représentation déshumanisée de l'Occident qu'en donnent ses ennemis. Ses formes sont nombreuses, mais s'y retrouve toujours le même élément : la volonté de mettre fin à une civilisation matérialiste, scientiste et hédoniste, ainsi qu'à ses effets corrosifs, dégénérescents. L'occidentalisme ne doit pas se confondre avec une supposée guerre opposant l'Occident et l'Islam. Si nous assistons à l'affrontement au niveau mondial de deux blocs, ce clivage ne coïncide pas avec des divisions nationales, ethniques ou religieuses. Cette guerre idéologique mondiale doit à bien des égards être considérée comme similaire à celle qui se déroula il y a quelques décennies contre différentes formes de fascisme et de socialisme d'État. Loin d'être le récit d'un conflit manichéen entre civilisations, ce livre décrit la propagation d'idées nuisibles. Là où règne la liberté politique, religieuse et intellectuelle, il faut la défendre contre ses ennemis avec conviction. L'occidentalisme est une oeuvre d'une ampleur tout à fait impressionnante au regard de sa brièveté et qui offre à son lecteur une compréhension plus profonde, plus subtile de l'univers qui est le sien.
-
Passion sociale qui met en scène le spectacle de la honte, l'humiliation déferle à flots et charrie son lot d'ordures sur les célébrités et les inconnus: de Michael Jackson aux prisonniers d'Abou Ghraib, des émissions de téléréalité aux annonces sexuelles sur internet, rien ne lui résiste.
Les célèbres autoroutes de l'information d'internet sont devenues des autoroutes de l'humiliation. Manifestation de la présence de notre corps, l'humiliation est une crypte secrète où se forme notre personnalité. A ce titre elle est un moteur, un catalyseur, un moment sublime à partir duquel nous ne pouvons que nous élever. De l'ordure au sublime, et retour: Oscar Wilde, Antonin Artaud, Jean Genet, Jean-Michel Basquiat et quelques autres fauteurs de trouble ont ainsi montré que l'humiliation est un four par lequel passe l'âme humaine pour en ressortir polie, vernissée et durcie.
Etonnamment drôle, immensément triste, parfois dérangeant, ce livre singulier s'attache à décrire le rituel mystérieux qui nous fait peut-être nous supporter les uns les autres.
-
Pornotopie ; Playboy et l'invention de la sexualité multimédia
Beatriz Preciado
- Climats
- 24 Septembre 2011
- 9782081255449
Imaginez la maison dans laquelle pourraient vivre James Bond et le rappeur 50 cent. Un gigantesque lit rond à l'étage principal, un dortoir pour jeunes filles en haut, et une caverne tropicale en bas, où nagent de jolies filles, le tout filmé par des dizaines de moniteurs vidéo. Cette maison a pour nom le manoir Playboy, demeure de Hugh Hefner, fondateur du magazine éponyme. Car Playboy n'est pas seulement le magazine pour adultes le plus connu de la planète.
C'est aussi le fer de lance de la révolution masculiniste qui secoue les États-Unis des années 50. L'Américain moyen de l'époque habite un pavillon de banlieue, prend sa voiture pour aller travailler, avant de retrouver femme et enfants au foyer. Afin de le transformer en client playboy, Hefner conçoit un lieu qui n'est pas régi par les lois sexuelles et morales du couple hétérosexuel : le penthouse Playboy, loft high tech, tanière du célibataire ou du divorcé.
Cet espace modifie la traditionnelle partition des genres masculin et féminin. Espace autre, que Beatriz Preciado nomme, dans la lignée des analyses sur l'hétérotopie de Michel Foucault, une « pornotopie ». Cette pornotopie repousse les frontières entre privé et public, se nourrit de drogues et d'images (des caméras vidéo tournent en continu à tous les étages). Elle devient synonyme d'un capitalisme « chaud », qui tire bénéfice du caractère addictif et pornographique de la subjectivité moderne.
Playboy, ou Sade en Amérique... Le livre de Beatriz Preciado, profondément original, analyse un objet phare de la culture populaire avec un talent philosophique rare.
-
-
-
Le chef d'orchestre est un «sémaphore», l'accordéoniste un «boutonneux», ou pire, «un laborieux du dépliant», un percutionniste «un tapeur de galets», un clarinettiste un «pipouilleur» et les choristes «des bêleuses»... Plus de six cents expressions, plus saisissantes les unes que les autres, appartenant à tous les milieux de musiciens, ont été rassemblées dans cet ouvrage. L'Argot des musiciens, c'est un clin d'oeil plein d'humour sur l'envers du décor et le quotidien des artistes. C'est aussi, pour le lecteur, l'excitant plaisir de l'invention poétique et du «jeu de mots» lancé en pleine improvisation... «L'Argot des musiciens», un petit lexique qui n'aurait pas déplu à Boris Vian.» Pierre Merle
-
Le docteur melchior, un ennemi vaincu - le conseil des quatre, paris, 1919
Keynes John Maynard
- Climats
- 19 Mai 1998
- 9782907563710
Cet essai de Keynes, rédigé moins d'un an avant les évènements de 1919 qu'il relate, est demeuré inédit du vivant de son auteur, bien que Keynes ait publié, avant 1923, des portraits d'autres protagonistes des négociations de paix. Ces portraits et scènes de genre sont parmi les plus personnels des écrits de Keynes.
-
Spinoza, le masque de la sagesse - biographie imaginaire
Rodel Patrick
- Climats
- 19 Mai 1998
- 9782841580606
-
La deuxieme vie de jorge semprun - une ecriture tressee aux spirales de l'histoire
Nicoladze Francoise
- Climats
- 19 Mai 1998
- 9782841580750
-
Pourquoi et comment une vie république ; pour en finir avec la crise de régime
Allies Paul
- Climats
- 18 Juin 2002
- 9782841582129
Pour la première fois dans l'histoire politique française, un représentant de la droite extrême est arrivé au seuil de la présidence de la République par la voie des urnes, faisant éclater au grand jour une crise de régime qui menaçait.
Les rapports entre gouvernants et gouvernés ne peuvent plus rester déterminés par les institutions, les partis, les cultures politiques et les pratiques sociales que la Ve République a agencés depuis 44 ans. La dynamique lancée contre la République par un groupe d'extrême droite voici vingt ans se nourrit de cette crise. Cette dernière ne pourra être enrayée que si l'on s'attaque à ses causes structurelles. Le dérèglement des institutions y tient une place centrale, et produit des effets en cascade : confusion dans le mode de gouvernement, dépérissement du volontarisme politique, dilution de la responsabilité des dirigeants, perte de sens des clivages, et donc défection d'un nombre grandissant de citoyens. La manifestation de ces symptômes a atteint un palier le 21 avril 2002, et appelle un diagnostic, ainsi que des réponses urgentes. Cet opuscule en propose un, et en suggère quelques-unes. Il est fait pour la réflexion et l'action.