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P.O.L.
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Ce livre est la réédition de celui publié en 1989. Il regroupe une série de textes parus en revue ou en volume ou à l'époque inédits, dans lesquels Valère Novarina expose ses conceptions sur le théâtre, les acteurs, la littérature. Conceptions peu conformistes, on s'en doute, essentiellement axées sur la libération des forces vitales et créatrices de l'écrivain comme de l'acteur.
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La nuit des rois ou tout ce que vous voulez
William Shakespeare
- P.O.L.
- Fiction
- 13 Septembre 2018
- 9782818046104
"Si on jouait ça sur une scène aujourd'hui, je condamnerais cette improbable fiction".
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2 587 personnages entrent et sortent, naissent et meurent. Ils sont animés par une pulsion suicidaire, comique (où le comique extrême rejoint l'extrême spiritualité) et allègre. En faisant ce livre, Valère Novarina a eu la vision de «l'accéléré» du temps : toutes les vies se réduisant à une entrée et une sortie, un instant très bref où nous aurions juste le temps de dire une phrase.
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Le théâtre est l'autre lieu. L'espace s'y appelle autrement : à droite la cour, devant la face, à gauche le jardin, au fond le lointain, au ciel les cintres, sous le plateau les dessous. Au singulier, «les dessous» deviennent le dessous, l'inférieur - qui, remis au pluriel, ouvre les enfers... Qui est dessous ? En dessous de tout ? - Le langage, le verbe, la parole. - Qui est descendu aux Enfers ? - Orphée, Mahomet, Dante, le Christ. Qui soutient tout, nous constitue, nous structure, nous porte ? nous supporte ? nous sous-tend ? Quel est notre sous-sol ? - Notre langue. C'est sur elle que toute la construction humaine repose. C'est par elle que nous avons été (légèrement, fragilement¿ !) séparés des animaux. Nous sommes des animaux qui ne s'attendaient pas à avoir la parole.
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À l'abordage ! peut se lire comme une réécriture du Triomphe de l'amour de Marivaux, mais c'est aussi le pendant symétrique d'Arcadie, roman publié en 2018. Chez Marivaux, le philosophe Hermocrate a édifié sa petite communauté autour du refus de l'amour et de la mixité, alors que dans le roman, Arcady prêche l'amour libre et le désir sans entraves - mais dans l'un et l'autre cas, c'est une très jeune fille qui vient éprouver, ridiculiser et in fine pulvériser, l'idéologie et la rhétorique ambiantes.
À L'Abordage ! reprend scrupuleusement la distribution de la pièce de Marivaux, il en reprend aussi le découpage et la scansion, cette alternance d'aveux, de refus et de fausses confidences qui conduit à la victoire annoncée de l'amour.
Mais là où Marivaux situe l'intrigue dans une Grèce antique conventionnelle, À L'Abordage ! se situe résolument dans notre présent le plus contemporain, débarrassé des anachronismes, et en résonance avec des problématiques très actuelles. Le travestissement de Sasha (Phocion chez Marivaux) en garçon est davantage qu'un stratagème : il introduit un trouble dans le genre et contribue à déglinguer la machine matrimoniale propre à la comédie classique. Le dénouement, loin d'arrêter le mariage des seuls jeunes premiers comme chez Marivaux, ouvre sur un mariage pour tous, festif et féérique, encourage le désir transgénérationnel, et se conclut sur une marche des fiertés jouissive et spectaculaire. L'amour triomphe de tout : du dogmatisme sénile d'Hermocrate, mais aussi des inhibitions, des traditions, des préjugés, des normes...
La pièce a été créée et jouée en septembre et octobre derniers, avant le confinement, au Théâtre de la Tempête à Paris, dans une mise en scène de Clément Poirée. Reprise à La Tempête du 7 au 12 décembre 21 puis dans la banlieue parisienne (Rungis, Kremlin-Bicêtre, Saint-Cloud, Fontainebleau, Fontenay-aux-Roses, Rueil Malmaison, Maison Alfort, Corbeil-Essonnes), et en province toute l'année 22 (Lannion, Viré, Toulouse, Istres, Draguignan, Amiens...).
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De ce texte théâtral, une véritable opérette avec lyrics, voici ce que dit Valère Novarina : «C'est une forme acérée, un théâtre acide et en relief : une eau-forte. La pâte théâtrale a disparu : reste le trait, l'élan, la gravure. Par projections, sauts projetés, par passage d'un plan à l'autre, par pointillés, par découpes, le théâtre vient ici se débarrasser du tendre, de la plainte, du partage ému. L'opérette : ossature et forme cruelle du théâtre.» Ou encore : «Le temps avance par irruption de personnages rythmiques - affublés d'un air animalesque ou trop humain, ils entrent, traînant ritournelles et romances. L'action avance par secousses de l'espace : le public vient voir se percuter des sentiments, s'entrechoquer la vie (...) : pas de personnages mais des vêtements habités. Vêtus de langue, voici des masques, des cavaliers d'anatomies, tournant en cercles, spirales, en figures de quadrilles, carrés, constellations : comme les personnes d'un jeu de carte. Souffrance du Valet de carreau. Joie du 8.»
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Mon père m'a donné un mari
Emmanuelle Bayamack-Tam
- P.O.L.
- Poésies Théâtre
- 3 Janvier 2013
- 9782818017494
Un père et une mère parlent de leur fille : Alexandrine, seize ans. Ce pourrait être une conversation normale, mais Alexandrine ne l'est pas, et il se peut que le couple parental ne l'ait jamais été non plus. Leurs inquiétudes portent essentiellement sur la vie sexuelle future d'Alexandrine... Le dénouement, comme toujours, est un escamotage qui dérobe heureusement à nos yeux les protagonistes de la farce. Mon père m'a donné un mari reprend, en le caricaturant, l'argument des comédies classiques : des parents prennent en main la vie amoureuse de leur fille. Sauf qu'il ne s'agit plus d'arranger un mariage mais d'organiser un dépucelage. Comme la fille est autiste, elle consent à cette prise en main. Elle autorise même ses parents à assister à sa défloration, conçue comme l'aboutissement spectaculaire de cette pièce.
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Adramélech, à travers son monologue, vient raconter sa vie. La vie de celui à qui on ne donne pas la parole, tandis que les classes dangereuses babillent. Une vie universelle. C'est l'ouvrier, le petit, le sans-grade qui déblatère jusqu'à plus d'air pour témoigner de sa condition. C'est un bonhomme venu nous dire ses colères, ses peines, ses joies, ses questions, ses doutes et ses inquiétudes. Il est l'ambassadeur d'un monde muet ou muselé, et tout à coup, par trop plein d'air, il craque et dit tout, d'une traite, pour se taire à la fin, vidé, essoufflé...
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Cette nouvelle pièce de Valère Novarina sera créée au Cloître des Carmes, au Festival d'Avignon, le 5 juillet 2015.
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" former un acteur, c'est s'effacer.
Le formateur doit mourir dans l'acteur. dans la direction d'acteur, celui qui dirige doit être dans l'acteur, absolument, complètement. le difficile, c'est quand on cherche la perfection, il faut trouver une harmonie entre ces deux choses qui s'excluent ; il faut faire ça pour ne pas trop mourir soi-même, et ne pas trop tuer l'acteur, le mettre à mort. c'est un art extrêmement fin, subtil. " anatoli vassiliev.
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Pourquoi elles sont deux, dans Déplace le ciel ? pourquoi la télévision ? et les animaux ? pourquoi les animaux ? pourquoi elles parlent anglais ? et pourquoi elles rêvent tout le temps ? oui, pourquoi les rêves ? Déplace le ciel est une pièce sur l'amour, la recherche de l'amour, le désir et la peur de l'amour, sur la solitude et sur le monde dans lequel nous vivons, et où nous sommes confrontés à une pensée faite de clichés, une pensée télé, c'est une pièce sur la difficulté de dire son expérience sans la rabattre sur des idées reçues et du savoir acquis, c'est une pièce sur le désir de découverte, de nouveau, de départ et de changement, c'est une pièce sur les rêves et le rêve.
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Écrits sur le théâtre Tome 5 ; le monde
Antoine Vitez
- P.O.L.
- Theatre P.o.l.
- 18 Novembre 1998
- 9782867446221
Antoine Vitez n'a cessé de soumettre la pratique de son art à un constant effort d'élucidation par l'écriture. Il avait le projet de rassembler tout ce qu'il avait écrit en un livre 'sur le théâtre et sur ce que l'on appelle la vie' intitulé Chronique. Théorie, rêves, inventaires, lettres, notes, manifeste : écrire anticipait, accompagnait et prolongeait sans cesse le mouvement de son théâtre. C'est donc à partir de l'intégralité des archives personnelles d'Antoine Vitez qu'a pu être établie cette édition. Les textes sont de nature très diverse : réflexions sur les projets en cours, journal de mise en scène, journal de cours, positions, propositions et projets à l'intention des collaborateurs, lettres à des proches ou à des acteurs de la vie politique et intellectuelle, à quoi s'ajoutent tous les textes déjà publiés, articles, programmes, déclarations publiques. On y suivra le voyage d'une pensée inquiète, exigeante, qui, partant toujours de la scène, lieu des simulacres, parcourt le monde, l'histoire, la société et dessine les figures mêlées de l'acteur, du metteur en scène, du maître mais aussi de l'écrivain, du traducteur, de l'intellectuel, du citoyen.
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«Purgatorius ceratops, plesiadapis tricuspidens parapithecus grangeri , ælopithecus chirobates, ouranopithecus macedoniensis...» LA FEMME DU SEPARACIDE essaye de mettre en ordre les ancêtres de l'homme ; puis elle accouche. JEAN TERRIER lui déclare son amour en algèbre. LE BONHOMME NIHIL essaye de se souvenir d'une dictée qui commençait par : «L' autel était à Jérusalem mais le sang de la victime baigna l'univers.» En pleine nuit, L'HOMME EN MATIERE VIDE peint des anthropoglyphes sur le sol du théâtre, jette sommairement des figures, des organes, du schéma humain : ses personnages entrent vivent et le tuent. Ce sont 8 pantins qui s'insoumettent à l'image humaine, prient les écriteaux et parfois font l'animal. Ils cherchent au sol, n'ont qu'une passion : s'interroger sur leur pantinitude, veulent voir simultanément leur animal et leur pensée - et le langage matériellement sortir de leurs bouches, filer dans l'air en ruban. Quatre fois la scène est traversée à l'improviste par la MACHINE A DIRE VOICI... JEAN CHRONODULE carillonne LES HOMMES D'HECATOMBE passent en courant. UN HOMME PAR LA FENETRE se demande tout haut si ce n'est pas le langage qui est acteur. Ce qu' il résume à lui-même en deux mots : le sujet est-il agi par le verbe ? la parole est-elle notre sang ?... Il martèle : l'histoire n'est faite ni par les individus, ni par les masses, ni par Geist, ni par Klassenkampf mais par le langage. Puis il se jette par la fenêtre.
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L'Acte inconnu est un archipel d'actes contradictoires : acte forain, prologue sous terre, cascades de duos, accidents de cirque, spirales, rébus. Autant de figures, d'attractions, comme autant de mouvements d'un ballet... « L'Ordre rythmique », « Comédie circulaire », « Le Rocher d'ombre », « Pastorale égarée » : quatre mouvements renaissent l'un de l'autre et sont jetés aux points cardinaux.
Entrent et tournent : Le Bonhomme Nihil, Le Coureur de Hop, Jean qui corde, Raymond de la matière, L'Ouvrier du drame, La Machine à dire beaucoup, Le Chantre, La Dame de pique, L'Homme nu, La Femme spirale, Le Déséquilibriste, L'Esprit, Autrui.
On déplace le socle du monde : la scène est divisée en deux, en quatre... Tout passe de cour à jardin, dans le tournoiement du magnétisme animal. Entre les actes, le Bonhomme Nihil glisse des prières dans le mur humain. Au-dehors le monde court à son renouveau.
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D'après Henri IV de Shakespeare
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Valère Novarina transforme l'écriture théâtrale, il la pousse dans ses derniers retranchements, dans ses nouveaux territoires où naissent et s'épanouissent de nouvelles formes. La Chair de l'homme est un texte constitué de dialogues et de monologues alternés, amples, puissants, spectaculaires. Des multitudes de «personnages», ou une «voix», épuisent la langue, son passé, son présent, son futur : son «histoire». Ce sont des déclamations, des éructations, des étonnements, des colères, des fureurs, des angoisses totales, de la misère, une incroyable richesse de mots, d'images, de sons. Tout cela pour dire la solitude de l'homme, sa bestialité tout autant que son esprit captif, sa pesanteur tout autant que sa gloire, sa grandeur, sa finitude, la viande et l'âme.
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Un homme mène une existence en apparence toute lisse. Mais un jour, soit parce qu'une déception, un revers, un deuil..., a brisé ses défenses et détruit ses appuis, soit parce qu'il éprouve le besoin de partir à la recherche de lui-même, il se trouve engagé dans une errance au terme de laquelle, bien des années plus tard, après avoir parcouru un interminable chemin, il aura le sentiment de s'être découvert, d'avoir rencontré sa vérité. Cette pièce a pour thème l'aventure de la quête de soi et de la radicale transformation qu'elle entraîne. Cette aventure est longue, douloureuse. Au début, elle est vécue dans la confusion, la détresse, une angoisse extrême. Loin de tout repère, tout chemin, l'être avance à tâtons dans des contrées inconnues, désertiques, où s'enchevêtrent la peur de se perdre et le désir de conquérir un accord avec soi et le monde. Contre toute attente survient pourtant l'instant décisif du lâcher-prise. L'être renonce à tout vouloir, consent à déposer les armes. C'est alors qu'il se trouve en mesure de se laisser guider et reconstruire par des forces qui vont faire de lui un être clair, unifié, apte à se tourner vers autrui.
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Écrits sur le théâtre Tome 3 ; la scène 1975-1983
Antoine Vitez
- P.O.L.
- Theatre P.o.l.
- 14 Juin 1999
- 9782867445071
Antoine Vitez n'a cessé de soumettre la pratique de son art à un constant effort d'élucidation par l'écriture. Il avait le projet de rassembler tout ce qu'il avait écrit en un livre «sur le théâtre et sur ce que l'on appelle la vie» intitulé Chronique. Théorie, rêves, inventaires, lettres, notes, manifeste : écrire anticipait, accompagnait et prolongeait sans cesse le mouvement de son théâtre. C'est donc à partir de l'intégralité des archives personnelles d'Antoine Vitez qu'a pu être établie cette édition. Les textes sont de nature très diverse : réflexions sur les projets en cours, journal de mise en scène, journal de cours, positions, propositions et projets à l'intention des collaborateurs, lettres à des proches ou à des acteurs de la vie politique et intellectuelle, à quoi s'ajoutent tous les textes déjà publiés, articles, programmes, déclarations publiques. On y suivra le voyage d'une pensée inquiète, exigeante, qui, partant toujours de la scène, lieu des simulacres, parcourt le monde, l'histoire, la société et dessine les figures mêlées de l'acteur, du metteur en scène, du maître mais aussi de l'écrivain, du traducteur, de l'intellectuel, du citoyen.
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Huit employés, tellement privés d'identité qu'ils sont appelés dans la pièce par les lettres de l'alphabet, vivent sous la parfaite domination des époux Boucot. Les patrons sont obsédés par la peur d'une révolte des travailleurs et élaborent divers stratagèmes pour contrôler tous les aspects de leur vie, et principalement le langage. L'Atelier volant est la première pièce de Valère Novarina. Elle a été écrite de février 1968 à novembre 1970 et publiée dan le n° 5 de Travail Théâtral. Elle a été créée en 1974, à Suresnes, dans une mise en scène de Jean-Pierre Sarrazac.
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«La poétesse est un livre qu'on peut lire couché, debout ou assis. D'un trait ou par séquences. On peut le feuilleter la bouche pleine. Le résumer hâtivement en disant qu'il tourne autour de la question du sexe des livres. Et de ceux qui les ouvrent. Il y est question du dessin (écriredessiner tout attaché). On y entre dans une littérature accidentée. On y rêve d'une littérature de combat et on y évoque une autre de poubelle. On y rencontre une héroïne qui décide d'étrangler sa soeur jumelle (elle achète une corde mais sa soeur est déjà morte). Pasolini y rappelle qu'il était populiste comme Boulgakov se disait mystique à la cour de Staline. Une femme raconte son goût pour le crabe ou comment on vit quand on découvre qu'on a un cancer du sein. C'est assez simple. Tout travail sur soi-même est un travail sur le langage et par conséquent sur le bien commun. Quelqu'un dit : ma guerre se nourrit d'une guerre, je dois essuyer un féminin terrible. Il y a aussi l'artiste Kara Walker (qui n'est pas Joséphine Baker) et son contre scénario démystifiant la Fable esclavagiste puisque l'oncle Tom n'a plus de case, il est devenu pédophile.»
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Tenter, après la mise à mort beckettienne, de recommencer le théâtre en écrivant, pour s'en délivrer et en sauver la mémoire, les drames et les énigmes d'une fin qui n'en finit pas d'en finir, tel serait, jusqu'à maintenant, l'enjeu des pièces que Marie Redonnet a écrites en double de ses romans. Par le pouvoir d'une nouvelle écriture dramatique, renaissent les personnages, l'histoire, le mythe, la poésie, s'invente un nouvel imaginaire scénique. Marie Redonnet veut prouver que c'est par le pouvoir imaginaire, dissident et subversif, de l'écriture, que le théâtre peut réinventer de nouvelles dramaturgies, en résistance aux images irréelles qui falsifient et détruisent, jusqu'à la perte totale du sens, notre rapport au monde et à la vie.
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Confronté au problème de l'adaptation théâtrale de certains de ses livres non directement écrits pour le théâtre, comme Le Discours aux animaux, ou difficiles à monter, comme Le Drame de la vie, et pour éviter des interventions extérieures hasardeuses, Valère Novarina a décidé de proposer lui-même aux éventuels metteurs en scène des adaptations en quelque sorte «clé en mains». Le Repas est une adaptation pour la scène des première pages de La Chair de l'homme.
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«éponges modèle 2003 en laisse sans lasso et sans flash Pourquoi trois livres en même temps ? Parce qu'ils ont été écrits simultanément, mais selon des sources d'inspirations, des tonalités et des chemins d'écriture demeurés distincts, ce qui interdisait de les réunir en une seule publication. en laisse est une réaction de l'écriture à des événements contemporains, notamment à la photographie d'un prisonnier irakien tenu en laisse par une soldate américaine, photographie qui colle à la peau du livre ; sans lasso et sans flash part d'un tableau de Simon Hantaï, Écriture rose, dont le regard ne se détache ni plus ni moins que l'on se détache d'un tremplin merveilleux ; tandis que l'écriture de éponges modèle 2003 éloigne, si infimement soit-il, le mot de tout support, induisant à une sonorité et une respiration autres. Cependant les trois livres ouvrent sur le même espace-temps, ils sont dévorés d'une même époque, et leurs trames sont étroitement mêlées.»