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LE LIVRE DE POCHE
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Obéissant à l'oracle, Oedipe résout l'énigme du Sphinx, tue son père et épouse sa mère. La peste s'abat sur Thèbes qui a couronné un inceste et un parricide. Quand un berger dévoile la vérité, la machine infernale des dieux explose. Oedipe se crève les yeux et sa mère se pend.
S'inspirant du théâtre de Sophocle, Cocteau redonne vie aux grandes figures grecques : Oedipe, Jocaste, Antigone et Créon. Il philosophe en virtuose. Non, l'homme n'est pas libre. Il naît aveugle et les dieux règlent sa destinée. Même le héros, celui qui sort du rang, doit se soumettre. Ce grand texte dit tout sur l'homme avec infiniment d'humour et de poésie.
Notes et commentaires de Gérard Lieber. -
Edmond Rostand Cyrano de Bergerac Le nez de Cyrano s'est mis en travers de son coeur. La belle Roxane aime ailleurs, en l'espèce un cadet sans esprit mais de belle apparence, Christian de Neuvillette.
La pièce de Rostand met en scène la tragique complicité entre deux moitiés d'homme, et s'achève sur une évidence en forme d'espérance : sous les traits de Christian, ce n'était pas moins que l'âme de Cyrano qu'aimait Roxane.
Avec ce drame en cinq actes, au travers des reprises ou des adaptations cinématographiques, Rostand a connu et connaît un succès ininterrompu et planétaire. Pourquoi ? A cause des qualités d'écriture, des vertus dramatiques ou de la réussite du personnage principal de la pièce ? Sans doute, pour une part. Mais la raison profonde tient à son art de caresser l'un de nos plus anciens mythes : il n'est pas de justice ici-bas, ni d'amour heureux. Presque pas. Et tout est dans cette manière de nous camper sur cette frontière, entre rêve et réalité, entre lune et terre.
Introduction, commentaires et notes de Pierre Citti.
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Bungalow 21
Eric-Emmanuel Schmitt
- LE LIVRE DE POCHE
- Le Livre De Poche Théâtre
- 9 Avril 2025
- 9782253196754
« Reviens. J'arriverai plus facilement à te pardonner qu'à ne plus t'aimer. »
En 1960, deux couples mythiques séjournent au Beverly Hills Hotel, à Los Angeles. Dans le bungalow 20 logent Simone Signoret et Yves Montand. Ils s'aiment, ils sont beaux, encore jeunes, pleins de vie, au faîte de leur gloire. Dans le bungalow voisin, Marilyn Monroe et Arthur Miller connaissent les derniers instants de leur romance. Arthur s'enfuit, Simone se prend de sympathie sincère pour Marilyn tandis qu'Yves s'efforce désespérément de résister à ses charmes.
Éric-Emmanuel Schmitt compose une pièce intense et sensible qui met quatre figures de l'histoire du cinéma aux prises avec leurs désirs contrariés, leurs fragilités, leur humanité, et brosse le portrait inoubliable de deux femmes meurtries.
L'auteur nous plonge dans l'intimité de ces personnages et dans les faiblesses de chacun. Séverine Aumont-Sanz, librairie Volte Pages (Olivet), Page des libraires. -
Un faux dévot s'installe dans la famille d'Orgon dont il fait sa dupe, y vit grassement et manifeste une assez vive sensualité pour courtiser la maîtresse de maison - avant d'être finalement démasqué. Le sujet de sa pièce, Molière dut longuement batailler pour finalement l'imposer en 1669, car, à sa première représentation à Versailles, la comédie avait été jugée dangereuse : s'il décriait les apparences de la vertu, Molière ne rendait-il pas également suspects les dévots authentiques ?
Car tel est bien l'enjeu sérieux de la pièce : percer à jour l'hypocrisie tout en nous incitant à méditer sur le déguisement et la métamorphose. Mais Le Tartuffe est aussi une comédie de moeurs et de caractères où la farce peu à peu s'inßéchit vers le drame et cependant s'harmonise parfaitement avec lui. Molière fait preuve ici d'un métier admirable pour faire passer le spectateur du rire franc à la plus délicate émotion, de la gaieté la plus vive à la réflexion la plus grave, et parfois la plus sombre.
Edition de Jean-Pierre Collinet. -
Elise, fille d'Harpagon, souhaite se marier avec Valère, tandis que son frère Cléante veut épouser Mariane. Mais le père a d'autres vues pour ses enfants, et a jeté lui-même son dévolu sur la jeune fille. La pièce, créée par Molière en 1668, serait donc une comédie amoureuse si, derrière cette première intrigue, ne se dessinait surtout la comédie d'un caractère, l'avare, dont la précieuse cassette, un moment dérobée, fait opportunément retour afin de permettre un dénouement heureux.
Créature comique, objet de moqueries et de vengeances, mais aussi nature monstrueuse et tyran domestique, Harpagon est bien la figure qui domine presque toutes les scènes, assure l'efficacité dramatique de la pièce et permet à la comédie de confiner à la farce. Par la satire, le quiproquo et l'ironie, Molière brosse de lui un portrait d'une drôlerie sans pitié.
Edition de Jacques Morel.
Notes complémentaires de Jean-Pierre Collinet. -
« Trahi de toutes parts, accablé d'injustices, Je vais sortir d'un gouffre où triomphent les vices ; Et chercher sur la terre un endroit écarté Où d'être homme d'honneur, on ait la liberté. »
Au moment où il quitte la scène, Alceste quitte également le monde auquel il s'est heurté, et le vrai sujet de la comédie est bien la confrontation du misanthrope et de ce milieu mondain qu'il récuse : par philosophie, certainement, mais également par cet esprit chagrin d'atrabilaire qui en fait l'ennemi de toute sociabilité, comme le montre la manière incongrue et bourrue dont il témoigne à Célimène un amour qui prend à rebours les règles de la galanterie.
Cet extravagant est donc certainement ridicule. Mais comment lui reprocher, néanmoins, l'intransigeante pratique des vertus de sincérité, de justice et de droiture ? Parce que Alceste dénonce le monde, c'est bien lui qui permet à Molière, en 1666, de nous en donner une image véritable - jusque dans ses contradictions.
Edition de Claude Bourqui. -
Don Gomès, père de Chimène, approuve le mariage de sa fille et de Rodrigue. Mais lorsqu'il apprend que le père de Rodrigue, don Diègue, a été désigné gouverneur du prince de Castille à sa place, il soufflette son rival. Don Diègue met alors la main à l'épée, mais il est trop vieux pour se battre et don Gomès le désarme : c'est alors à son fils que don Diègue demande de le venger. Rodrigue doit-il le faire comme le lui impose son honneur, ou conserver l'amour qui le lie à Chimène ?
Jouée en 1637 au Théâtre du Marais, la pièce, qui était alors - genre à la mode- une tragi-comédie dont Corneille avait puisé le sujet dans une oeuvre espagnole, rencontre immédiatement un grand succès, mais déchaîne une querelle littéraire - la première du siècle - qui durera jusqu'en 1660. Entre-temps, le dramaturge aura remanié sa pièce en l'élevant à la tragédie, et si Le Cid marque dans l'histoire du théâtre une étape essentielle, c'est qu'avec lui se fonde un certain classicisme en même temps qu'apparaissent le «héros cornélien» et la dimension politique, pour Corneille, de toute vraie tragédie.
Edition de Christian Biet. -
Le Songe d'une nuit d'été
William Shakespeare
- Le Livre de Poche
- Le Livre De Poche Théâtre
- 23 Mai 2018
- 9782253183457
À la cour d'Athènes, Hermia en appelle à la clémence de son père Égée qui veut lui imposer comme mari Démétrius, alors qu'elle aime Lysandre. Pour échapper à son sort, elle se réfugie dans la forêt, bientôt suivie par les autres protagonistes. Là, Obéron, roi des elfes, qui vient de se quereller avec sa femme Titania, fait appel au malicieux lutin Puck et à ses philtres d'amour. De nombreuses aventures amoureuses vont alors se croiser, se faire et se défaire, au gré des sortilèges et des intrigues, mêlant monde classique et monde légendaire.
Cette comédie à la fantaisie débridée se double d'une saveur parodique et satirique : les amours heureuses sont-elles possibles sans enchantement ? Avec Le Songe d'une nuit d'été, Shakespeare donne libre cours à une incroyable liberté d'imagination qui continue à fasciner le public moderne.
Traduction de François-Victor Hugo.
Édition établie et annotée par Yves Florenne. -
Macbeth
William Shakespeare
- LE LIVRE DE POCHE
- Le Livre De Poche Classiques
- 15 Avril 2015
- 9782253183020
Trois sorcières ont prédit à Macbeth qu'il deviendrait roi d'Écosse. Pour que son destin se réalise, il assassine le souverain en place ; mais parce qu'il a tué, il devra tuer encore et les morts ne le laisseront pas en paix. Sa femme, lady Macbeth, qui a armé son bras, paiera de sa raison son ambition monstrueuse. Récit tragique de la soif du pouvoir et de la folie des hommes, Macbeth, créée pour la première fois en 1606, est « la vision la plus mûre et la plus profonde du Mal chez Shakespeare ». « La vie n'est qu'un fantôme errant, un pauvre comédien qui se pavane et s'agite durant son heure sur la scène et qu'ensuite on n'entend plus ; c'est une histoire dite par un idiot, pleine de fracas et de furie, et qui ne signifie rien. » Traduction de François-Victor Hugo
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Officier du roi Venceslas, décoré de l'ordre de l'Aigle rouge, Ubu jouit d'une position enviable à la cour de Pologne. Mais sa femme, la Mère Ubu, a bien d'autres ambitions pour lui. En le persuadant de détrôner Venceslas, elle va le précipiter dans de multiples aventures. Ubu sera tour à tour roi, guerrier et fuyard, avant de devenir «maître des Phynances» dans son pays d'origine, la France... En composant à quinze ans cette oeuvre parodique et bouffonne, qui fit scandale lors de sa création en 1896, Alfred Jarry (1873-1907) ne se doutait certes pas qu'il allait marquer de son empreinte tout le théâtre du xxe siècle, de Roger Vitrac à Boris Vian et à Eugène Ionesco. Il y a du Shakespeare et du Rabelais dans cette fantaisie «hénaurme» et truculente, au rythme débridé, à l'invention verbale irrésistible de drôlerie. Tour à tour féroce et couard, vaniteux et inquiet, mélange de Macbeth et de Falstaff, le Père Ubu est plus qu'un personnage : c'est un mythe, incarnation d'une humanité à la fois terrifiante et dérisoire, comique à force de laideur, colossale de sottise et de lâcheté.
Edition présentée et annotée par Marie-France Azéma. -
Le bourgeois gentilhomme
Molière
- LE LIVRE DE POCHE
- Le Livre De Poche Theatre
- 23 Octobre 1985
- 9782253037804
«Monsieur Jourdain : Et comme l'on parle, qu'est-ce que c'est donc que cela ?
Maître de philosophie : De la prose.
Monsieur Jourdain : Quoi ? Quand je dis : «Nicole apportez-moi mes pantoufles et me donnez mon bonnet de nuit», c'est de la prose.
Maître de philosophie : Oui, Monsieur.
Monsieur Jourdain : Par ma foi, il y a plus de quarante ans que je dis de la prose sans que j'en susse rien, et je vous suis le plus obligé du monde de m'avoir appris cela.»
Lorsque Molière fait jouer pour la première fois Le Bourgeois gentilhomme à Chambord en 1670 devant le Roi et la cour, Monsieur Jourdain n'est pas seulement un père qui entrave les projets de mariage de sa fille. Car, bien au-delà de cette histoire d'amour traditionnelle, la comédie-ballet se déploie en un grand spectacle avec danses et musique, où le comique et la satire prennent constamment pour cible le bourgeois qui s'est mis en tête de devenir gentilhomme et finit en mamamouchi ridicule. Héros de l'illusion comme Tartuffe, monomane comme Harpagon, rien ne peut l'arracher à sa folie de noblesse.
Edition présentée et annotée par Jacques Morel.
Notes complémentaires de Jean-Pierre Collinet. -
Pour se venger d'avoir été battue par son mari Sganarelle, Martine le fait passer pour un médecin, mais si fantasque qu'il faut le bastonner pour qu'il accepte d'exercer son art. Contre toute attente, ce médecin malgré lui fait merveille. Au mois d'août 1666, la pièce rencontre un succès éclatant devant le public du Palais-Royal. C'est que Molière, au sommet de son art, combine avec éclat le vieil héritage de la farce française et la leçon de la commedia dell'arte, non sans emprunter à ses propres pièces antérieures. Simple assemblage de sources diverses ? Certainement non, mais une pièce construite pour mettre en valeur les exploits de Sganarelle joué par Molière lui-même, une pièce dont l'allant ne faiblit jamais et où le génie du dramaturge - acteur, farceur, metteur en scène - n'oublie jamais l'action. Lui-même nous l'avait dit : « Les comédies ne sont faites que pour être jouées. » Edition de Bernadette Rey-Flaud Notes complémentaires de Claude Bourqui.
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L'hiver à la campagne, le thé à sept heures du matin, les soirées interminables, le dégoût des autres et surtout de soi-même... L'ennui est là, comme une espèce de boue gluante dans laquelle on s'enlise, comme des sables mouvants qui les engloutiront tous, Vania, Sonia, Astrov...
Dans un dernier sursaut, ils sortent la tête, essaient de haïr, d'aimer, de tuer, de se tuer... Ils n'en ont plus la force, ni l'envie. Rien que de penser à tout ce qu'ils auraient pu être, à tout ce qu'ils auraient pu faire... Oui, mais quoi ?
Ailleurs, sans doute, il existe autre chose, une autre vie... En Afrique, il fait chaud...
Tchekhov, peintre génial et docteur impuissant du terrible mal de ne pas vivre.
Nouvelle traduction et préface de Bruno Sermonne et Tonia Galievsky. Commentaires et notes de Patrice Pavis. -
Lorsque Molière fait jouer Les Femmes savantes en 1672, un an avant sa mort, il ne moque ni les femmes ni le savoir, mais cette ostentation des connaissances qui contrevient à ce qu'on nomme alors l'honnêteté. Son sujet comme son écriture, en cinq actes et en vers, en font l'une des plus achevées de nos comédies. La pièce pourtant ne correspond plus à l'air du temps. L'heure est aux grands spectacles ; Lully vient d'obtenir du roi un monopole sur le théâtre accompagné de musique, et Molière semble venir trop tard : Les Femmes savantes ne rencontrent donc qu'un premier succès limité. La pièce s'impose cependant dès la fin du siècle, et cette fois pour toujours, par le brio de la satire, le mordant de la raillerie, et les ressources d'un comique que rien n'a pu vieillir.
Edition de Claude Bourqui. -
L'île des esclaves
Pierre de Marivaux
- LE LIVRE DE POCHE
- Le Livre De Poche Classiques
- 25 Août 1999
- 9782253180012
Echoués à la suite d'un naufrage sur une île gouvernée par des esclaves fugitifs, une coquette et un petit-maître perdent la liberté tandis que leurs esclaves désormais affranchis deviennent maîtres - et leur font subir diverses épreuves : « Nous vous jetons dans l'esclavage pour vous rendre sensibles aux maux qu'on y éprouve ; nous vous humilions, afin que, nous trouvant superbes, vous vous reprochiez de l'avoir été. » En 1725, c'est un monde social renversé que Marivaux donne à voir sur la scène du Théâtre-Italien : la fragilité du pouvoir peut ainsi se dévoiler, les rancoeurs enfouies se libérer, et le malheur d'une condition servile s'éprouver. Mais si l'inversion est bien politique, elle est également ludique, et cette pièce sérieuse aux faux airs d'utopie est bien une comédie : le spectateur s'y amuse aux dépens des maîtres que leurs valets caricaturent, et il rit autant des maladresses que commettent ces valets lorsqu'ils tiennent le rôle des maîtres.
Edition de Jean Goulemot -
Le mariage de Figaro
Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais
- LE LIVRE DE POCHE
- Le Theatre De Poche
- 22 Novembre 1989
- 9782253051381
"Il faudrait détruire la Bastille pour que la représentation de cette pièce ne fût pas une inconséquence dangereuse." Ces propos, prêtés à Louis XVI, soulignent combien les contemporains furent sensibles à la charge subversive d'une pièce où ils virent d'abord un événement politique. Mais le message n'eût pas été si généralement reçu si l'efficacité dramatique et une virtuosité d'écriture ne l'avaient supporté. Le gouvernement de Vichy interdit Le Mariage de 1940 à 1944 ; alors Beaumarchais n'était pas encore devenu ennuyeux, selon la prophétie toujours incertaine de Stendhal.
L'introduction abondante et nouvelle de Giovanna Trisolini démontre les ressorts d'une satire qui gagne à être replacée dans son contexte, sans négliger cependant l'étude des caractères humains dans leurs inconséquences. -
Les Trois soeurs
Anton Tchekhov
- LE LIVRE DE POCHE
- Le Livre De Poche Classiques
- 16 Octobre 1991
- 9782253051602
Dans une ville de province, perdue dans l'immense Russie, trois soeurs s'ennuient, mais espèrent : Moscou, le retour de l'enfance, la vraie vie... Tout est encore possible, le deuil est fini, la vie attend.
La vie s 'écoule, sans événement. Les officiers vont et viennent. Tous s'accrochent aux mots, mais les mots tuent ou s'usent.
Les trois soeurs n'iront jamais à Moscou. Elles ont tout perdu, même l'espoir de partir. Les Trois Soeurs, la plus tchékhovienne des quatre grandes pièces de Tchékhov, a inspiré les plus grands metteurs en scène depuis Stanislavski jusqu'à Pintilié et Krejca.
Comment vivre, comment survivre, en ce monde, en Russie et ailleurs ?
« A la fin, les soeurs sentent que c'est seulement en reconstituant leur ensemble qu'elles peuvent survivre. Elles se cherchent, s'embrassent, en quête d'une unité nécessaire. Olga n'a-t-elle pas peur non pas du fait qu'on va les oublier, mais plutôt du fait qu'on va oublier combien elles étaient : la femme-mère, la femme-femme, la femme-enfant. Trois, la perfection » ( Lucian Pintilié ).
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Coquelin : Alors, votre pièce ? Comédie ? Tragédie ?
Edmond : Tragédie. (Regard noir de Coquelin). Comédie.
Coquelin : Mon rôle ?
Edmond : Un... poète. Fin bretteur. Avec... un grand... nez.
Coquelin : Un grand... nez ?
Edmond : Énorme. Une protubérance.L'échec de La Princesse lointaine a laissé Edmond ruiné et endetté. Il tente alors de convaincre le grand acteur Coquelin de jouer dans sa prochaine pièce, une comédie héroïque, en vers, dont il n'a pour l'instant pas écrit une seule ligne. Mais il a le titre : Cyrano de Bergerac.Après Le Porteur d'histoire et Le Cercle des illusionnistes, couronnés par deux Molières, Alexis Michalik s'attaque, avec un humour et une imagination jubilatoires, à un monument du théâtre français, et nous plonge au coeur de la création du chef-d'oeuvre d'Edmond Rostand.
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Juillet 1812. Le chef vénézuélien Francisco Miranda est vaincu et capturé par le capitaine général espagnol Monteverde.
Simon Bolivar, lieutenant de Miranda, est en fuite. Caché par des patriotes, il a pu, jusqu'ici, échapper aux recherches. Les Espagnols occupent les trois quarts du pays. La répression est terrible. Massacres et pillages se succèdent.
Depuis sa création en 1948, cette pièce, dont Albert Camus disait : « Elle ne doit rien à aucune école ou à aucune mode et pourtant elle s'accorde à la terrible cruauté du temps sans cesser de se référer à une pitié vieille comme le coeur humain », n'a jamais cessé d'être jouée dans quelque partie du monde. Elle a été adaptée en plus de vingt langues. -
La guerre de Troie n'aura pas lieu
Jean Giraudoux
- Le Livre de Poche
- Le Livre De Poche
- 22 Février 1972
- 9782253004899
Jean Giraudoux La guerre de Troie n'aura pas lieu « La guerre de Troie n'aura pas lieu », dit Andromaque quand le rideau s'ouvre sur la terrasse du palais de Priam.
Pâris n'aime plus Hélène et Hélène a perdu le goût de Pâris, mais Troie ne rendra pas la captive car pour tous les hommes de la ville « il n'y a plus que le pas d'Hélène, la coudée d'Hélène, la portée du regard ou de la voix d'Hélène...» et les augures eux-mêmes refusent de la laisser partir.
Hector, pour Troie, et Ulysse, pour la Grèce, tentent à tout prix de sauver la paix. Mais la guerre est l'affaire de la Fatalité et non de la volonté des hommes. La guerre de Troie aura lieu.
Pièce en deux actes, La guerre de Troie n'aura pas lieu a été représentée pour la première fois le 22 novembre 1935 au Théâtre de l'Athénée, sous la direction de Louis Jouvet. Son succès fut éclatant et immédiat et ne s'est jamais démenti depuis.
Commentaires, préface et notes de Colette Weil.
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Corneille L'Illusion comique Un père désespéré cherche son fils qui l'a quitté, et un magicien lui permet de le voir, amoureux d'une jeune fille que convoitent d'autres soupirants contre lesquels le jeune homme doit lutter - avant, finalement, d'être tué, au grand désespoir de son père. Les personnages réapparaissent : comédiens, ils ne faisaient que jouer une pièce sous les yeux du père et du magicien.
Corneille disait de L'Illusion comique : «C'est une galanterie extravagante qui a tant d'irrégularités qu'elle ne vaut pas la peine de la considérer.» Parce que, en effet, la pièce est absolument étrangère à la dramaturgie classique, un oubli de deux siècles a suivi le long succès de sa création, en 1635. Les Romantiques l'ont redécouverte - Gautier fut ébloui - et elle est aujourd'hui pour nous le chef-d'oeuvre du théâtre baroque.
Edition de Georges Forestier.
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Le jeu de l'amour et du hasard
Pierre de Marivaux
- LE LIVRE DE POCHE
- Le Livre De Poche Theatre
- 20 Novembre 1985
- 9782253037866
Pour mieux observer sa future épouse, un jeune homme imagine de se présenter à elle sous la livrée de son valet qui lui-même s'habillera en maître ; or la jeune fille, de son côté, a eu la même idée, et se fait passer pour sa femme de chambre, qui elle-même jouera son rôle. Le hasard a ouvert le jeu à l'amour, et le jeu de l'amour est d'aller aussi bien où on ne l'attendait pas.
Depuis sa création en 1730, la pièce s'est imposée comme le chef-d'oeuvre de Marivaux qui séduit par l'harmonieux équilibre entre une forme dramatique inspirée de la comédie italienne et une intrigue de drame bourgeois. Un charmant badinage ? Sans doute. Mais qui ne va pas sans questions : l'amour est-il bien naturel ? ignore-t-il les barrières sociales ? Chacun vaut-il par ce qu'il est ou par ce qu'il paraît ? Le Jeu de l'amour et du hasard nous conduit au-delà du marivaudage : « c'est une bagatelle qui vaut bien la peine qu'on y pense ».
Edition de Patrice Pavis. -
« ... Quel miracle que ta pièce, mon pauvre bien-aimé... jamais je n'avais rien entendu de si magnifique... mon esprit en est encore plus obscurci, comme quand les yeux ont trop longtemps fixé le soleil... » Juliette Drouet.
« À propos, Ruy Blas est une énorme bêtise, une infamie en vers... » Balzac.
« Quelle brusque et prodigieuse fanfare dans la langue que ces vers de Victor Hugo ! » Zola.
« ... ou Ruy Blas est une gageure contre le bon sens, ou c'est un acte de folie. » Gustave Planche. -
Antigone est la tragédie grecque la plus célèbre, la plus achevée, et c'est la pièce qui représente le tragique de la condition humaine de la façon la plus saisissante.
Du siècle de Périclès à celui de Néron, de Robert Garnier (1580) à Jean Anouilh (1944) et à Bertolt Brecht (1948), Antigone est restée vivante, actuelle, à travers les reprises et les adaptations.
Cette édition commentée de la pièce originale tente de faire comprendre un succès si extraordinaire et de l'élargir au public contemporain. L'introduction analyse la nature de la tragédie grecque classique et situe la pièce de Sophocle dans cet ensemble de chefs-d'oeuvre fondateurs.
Le texte, dans la traduction du grand helléniste Paul Mazon, reçoit une présentation et une annotation nouvelles destinées à faire sentir la construction et les harmoniques de l'oeuvre. Le commentaire est ensuite consacré à l'étude d'Antigone et de sa réception dans la littérature et la pensée occidentales.
Traduction de Paul Mazon, revue par Jean Irigoin.
Introduction, notes et commentaires de Paul Demont.