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Seuil
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Une plongée au coeur de la machinerie gouvernementale, pour révéler le vrai pouvoir des Premiers ministres.
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Actes de la recherche en sciences sociales n.255 : Écologie et dominations Partie 1
Collectif
- SEUIL
- Actes De La Recherche En Sciences Sociales
- 3 Janvier 2025
- 9782021561623
L'étude des inégalités sociales en matière d'environnement connaît un véritable développement en France aujourd'hui. Cette notion - qui désigne à la fois une inégalité d'exposition aux nuisances et aux risques environnementaux, et une inégalité d'accès aux ressources « naturelles » - reste peu précise au sujet des rapports sociaux de domination. En particulier, elle n'analyse pas véritablement les niveaux auxquels les inégalités opèrent, au point que l'étude de ces injustices environnementales, qui les renvoie à des divisions sociales beaucoup plus générales, semble dissoudre leur spécificité. Face à ce flou conceptuel, la notion de « condition écologique des classes sociales » vise à tenir ensemble les différentes inégalités environnementales : l'inégale vulnérabilité aux nuisances de toutes sortes (contaminations, épidémies, pénuries, catastrophes dites naturelles, etc.) ; les inégalités d'accès aux biens considérés comme naturels, ainsi que leurs usages socialement différenciés ; l'inégal accès aux arènes publiques où les problèmes environnementaux sont traités ; les contributions variables des modes de vie et des activités professionnelles à l'accentuation (ou à l'atténuation) des nuisances écologiques. Si ces différentes inégalités obéissent à des logiques en partie indépendantes, c'est précisément quand on met en rapport les inégales contributions des modes de vie à la crise écologique avec les autres formes d'inégalités que l'on aperçoit plus nettement l'occultation de leurs bases objectives et matérielles, ainsi que les rapports de domination qui contribuent à les engendrer et à les perpétuer.
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Le tournant 1994, par Gilles Teulié
Le mouvement mondial anti-apartheid, par Anna Konieczna
Vérité et réconciliation : un passé qu'on dépasse, par Magalie Besse
Nouvelle nation, nouvelle constitution, par Xavier Philippe
La Cour constitutionnelle, moteur du renouveau, par Pierre de Vos
Après la lutte, le pouvoir : l'anc hégémonique ? par Marianne Séverin
L'apartheid, toujours inscrit dans l'espace sud-africain ? par Julien Migozzi
Un arc-en-ciel réparateur ? Coexistence et avancées sociales, par Cécile Perrot
Une société toujours à vif : la violence tous azimuts, par Laurent Fourchard
L'Afrique du Sud sur la scène internationale : du ban des nations au banc des brics, par Thierry Vircoulon
Esprit de Madiba, es-tu là ? par Achille Mbembe -
Le genre humain n.62 : le génocide des Tutsi au Rwanda
Vincent Duclert, Collectif
- SEUIL
- Le Genre Humain
- 31 Mars 2023
- 9782021508413
Les responsabilités internationales, et françaises tout particulièrement, qui ont rendu possible ce génocide « prévisible », selon les mots du rapport Muse de 2021, ont été objectivées. Les recherches récentes montrent que l'entreprise criminelle aurait pu être stoppée, même au début de la phase paroxystique engagée quelques heures après l'attentat contre l'avion présidentiel le 6 avril 1994. Cet engrenage vers l'extermination planifiée des Tutsi a été dans le même temps - on le sait avec le rapport Duclert -, combattu par des agents de l'État de la République française, par des chercheurs, journalistes, citoyens. Leurs engagements sont ici appréhendés à travers des portraits, des analyses en profondeur et des documents d'époque.
Il importe de réfléchir au sens de l'événement incommensurable qu'est le génocide des Tutsi, de rechercher les traces insondables qu'il dépose dans les sociétés, de penser l'impératif de prévention pour éviter la répétition de l'histoire tragique, de s'interroger enfin sur les raisons de la faillite collective de n'avoir pu empêcher la catastrophe. Malgré les connaissances acquises sur le génocide des Arméniens et sur la Shoah, malgré les alertes nombreuses, la France et la communauté internationale ont laissé le processus génocidaire aller jusqu'à son terme au Rwanda.
Des chercheurs français, rwandais, d'Europe et d'Afrique, se sont réunis pour composer ce volume du Genre humain. Ils se reconnaissent dans le devoir de recherche exigeant une quête déterminée, implacable, de la vérité historique. Des sources nouvelles, des sujets renouvelés, des faits démontrés livrent un important savoir, qui paraît un an avant la trentième commémoration du génocide, fragment d'une histoire commune désormais possible.
Vincent Duclert -
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Actes de la recherche en sciences sociales n.253/254 : Le champ des relations internationales
Collectif
- SEUIL
- Actes De La Recherche En Sciences Sociales
- 6 Septembre 2024
- 9782021561616
L'analyse des « relations internationales » et « les études européennes » sont des domaines de recherche qui ont longtemps constitué des spécialités assez fermées. Depuis les années 1990, elles se sont renouvelées, s'inscrivant pleinement dans les sciences sociales, avec l'idée que le fait de passer les frontières, de raisonner à un niveau international, n'était pas une raison de quitter le territoire des sciences sociales « normales » et leurs méthodes. Les institutions internationales sont, par exemple, peuplées d'individus qui, - comme dans les institutions nationales ou locales - ont des propriétés sociales, sont pris dans des systèmes de relations et de contraintes... Ce renouvellement, replacé dans une longue perspective, est un retour aux fondateurs de la sociologie qui, comme le montrent les exemples de Durkheim, de Weber, de Simmel, de Mauss ou d'Elias, travaillaient indifféremment sur le national et l'international, considérant qu'une continuité liait le premier au deuxième.
Ce numéro d'Actes de la recherche en sciences sociales entend rendre compte de ce retour aux sources. Il rassemble des analyses qui prennent les relations internationales, les institutions européennes et les échanges culturels entre pays comme des objets sociologiques ordinaires. Les différents articles mobilisent, en particulier, la sociologie des champs qui a initialement été forgée sur des objets nationaux. Mais si ce numéro entreprend de montrer la fécondité des outils des sciences sociales pour actualiser notre regard sur les objets internationaux, il aspire aussi à montrer que l'exploration de ces objets est un facteur de renouvellement sociologique. Il ne s'agit donc pas seulement de sociologiser les relations internationales, mais aussi d'étudier ce que l'analyse de phénomènes dits « internationaux » fait, dans une sorte d'« effet boomerang », aux concepts ou aux pratiques des sociologues. -
Le 11 mars 2022, soit quinze jours après le déclenchement de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les chefs d'État et de gouvernement des vingt-sept États membres de l'Union européenne assument pour la première fois, en affirmant leur solidarité avec le peuple ukrainien, l'avènement souhaité d'une souveraineté européenne. Ce numéro s'attache à mesurer la portée de cette « souveraineté » controversée et à ouvrir la réflexion sur les multiples questionnements qu'elle suscite.
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Cahiers éphémères et irréguliers pour saisir ce qui nous arrive et imaginer les mondes de demain n.1 : par ici la sortie !
Collectif
- SEUIL
- Cahiers Ephemeres Et Irreguliers Pour Saisir Ce Qui Nous Arrive Et Imaginer Les Mondes De Demain
- 18 Juin 2020
- 9782021468199
À l'heure où paraissent ces « cahiers », trois mois sont passés depuis que la pandémie mondiale du Covid-19 s'est imposée à nous, trois mois que le monde entier a basculé dans un état de crise dont on ne voit pas l'issue et dont on ne mesure pas les effets sur les sociétés qu'il a frappées.
Aux premières heures du confinement, des sentiments nombreux et contradictoires nous ont toutes et tous traversés : de la sidération à l'angoisse, de la tristesse à la colère... Et puis, très vite, les questions se sont bousculées dans nos têtes : que s'est-il donc passé ? Mais que nous arrive-t-il ? Quelles conséquences cet événement aura-t-il sur le monde et sur nos existences ? Et quelles leçons en tirer ? Il faut dire que, pour beaucoup d'entre nous, la vision d'un monde littéralement arrêté a soudain rendu évidentes, presque sensibles, les contradictions insoutenables dans lesquelles ce monde se trouvait pris depuis trop longtemps. Et si cette catastrophe était l'occasion d'empêcher qu'il retrouve sa trajectoire catastrophique antérieure ?
Comme le disait magnifiquement un graffiti repéré sur un mur de Hong Kong, « we can't return to normal, because the normal that we had was precisely the problem». Autrement dit, serons-nous capables de saisir cet événement, à la fois le comprendre et nous en emparer, afin d'imaginer et construire le monde que nous voulons, le monde dont nous rêvons ?
Ces « cahiers » ne pouvaient être que collectifs, au sens fort, parce que issus d'une volonté partagée par les éditeurs et auteurs de la maison de faire sens face à l'événement. S'y engage une conception du travail intellectuel et du débat public comme espace de confrontation argumentée. Ils accueillent des textes de pensée offrant des perspectives et des analyses fortes, mais aussi des textes et propositions littéraires qui font résonner notre époque dans des formes et des formats singuliers, ainsi que des interventions graphiques. Cette crise bouleverse les cadres de pensée et d'interprétations, elle met à l'épreuve bien des certitudes et des convictions, ce qui imposait d'ouvrir un espace original de dialogue, où trouvent à s'exprimer des sensibilités intellectuelles diverses, où peuvent s'ordonner la confrontation des points de vue, les divergences de fond, les incertitudes et les interrogations.
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Actes de la recherche en sciences sociales n.249 : socialisations sexuelles
Collectif
- Seuil
- Actes De La Recherche En Sciences Sociales
- 1 Septembre 2023
- 9782021539011
L'intention de ce numéro est de faire dialoguer deux domaines de la sociologie rarement travaillés ensemble, celui de la sexualité et celui de la socialisation. Un premier objectif est d'étudier la façon dont la sexualité « s'apprend » tout au long de l'existence à travers différentes expériences socialisatrices. Alors que les comportements sexuels sont classiquement analysés sous l'angle de la conformation à des normes ou de la construction identitaire, les textes réunis dans ce dossier montrent que ces comportements sont aussi le produit de schèmes d'action et de perception (de techniques du corps, de goûts, de dégoûts, etc.) intériorisés par les individus au cours de leur histoire, et ils donnent à voir les processus à l'oeuvre dans cette intériorisation. Un second objectif est d'explorer la socialisation par la sexualité. Il s'agit ici d'examiner comment la sexualité peut constituer un cadre socialisant à des pratiques et des visions du monde qui la dépassent, autrement dit comment les expériences vécues en matière de sexualité peuvent avoir des effets socialisateurs au-delà de la sexualité. Par-delà la diversité de leurs terrains et de leurs objets, les textes présentés envisagent tous la socialisation comme une question empirique et s'attachent à montrer les agents et les pratiques à l'oeuvre dans ce processus. Tous s'intéressent également à la façon dont la socialisation - à ou par la sexualité - contribue à la reproduction, à la transformation ou à la subversion des rapports de domination, en matière de sexualité (entre hétérosexualité et sexualités minoritaires), de genre ou de classe.
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JO - 112 à Paris : Pouvoirs décrypte les colossaux enjeux (pas qu'olympiques) d'un événement planétaire.
Des Jeux panhelléniques aux « JO », Sylvain DufraisseValeurs et éthique : que reste-t-il de l'esprit de Coubertin ? Brigitte Deydier (entretien)L'ordre juridique des Jeux olympiques, Franck LattyCoûts et bénéfices économiques de l'organisation des JO, Jean-Pascal GayantIdéologie mondialiste, mépris de l'écologie et de l'esthétique urbaine : les nouveaux « anti-JO », Marc PerelmanQui de l'athlète ou de la nation ? Olympisme et géopolitique, Lukas AubinLe mythe des JO, Jean-Marie BrohmLes enjeux des cérémonies d'ouverture et de fermeture, Sylvain BouchetJO, pouvoir et spectacle, Stéphane FloccariL'État et les Jeux olympiques et paralympiques de 2024, Marc GuillaumeParis 2024 : récit d'une candidature, Alexandre Morteau -
Revue communications n.115 : Danser en lutte
Collectif
- SEUIL
- Revue Communications
- 15 Novembre 2024
- 9782021574654
« Si je ne peux pas danser, ce n'est pas ma révolution. » Cette phrase attribuée à Emma Goldman, dont l'un des camarades de lutte exigeait qu'elle cesse de danser, au motif qu'une activiste ne serait plus crédible si elle affichait sa passion pour la danse, résonne avec nombre de mobilisations sociales des dernières années, marquées par des danses et, plus largement, par des gestes expressifs, circulant parfois sur plusieurs continents. Ce numéro explore la façon dont ce phénomène rejoue les répertoires de la revendication sociale, à travers plusieurs études de cas : Un violador en tu camino et ses reprises de par le monde, Danza del derecho de vivir en paz au Chili, les danses nues des 400 Pueblos au Mexique, le toré dans les luttes amérindiennes au Brésil, la performance « DÉMO » durant le mouvement de Gezi en Turquie, les flashmobs « Danser encore », le twerk dans la rue au cours de manifestations féministes, les tutoriels de reggaetón dans l'espace numérique...
Les articles proposent des outils conceptuels pour penser le rapport du corps à la politique, la vulnérabilité, la non-violence, ou encore le savoir-faire « chorégraphique » des forces de l'ordre. Il s'agit ainsi d'étudier de quelle manière des danses peuvent être efficaces : d'où viennent les gestes qui les composent, que disent-ils et que font-ils ? À quels risques, aussi, leur polysémie ou leur ambiguïté exposent-elles ? On découvre alors que le fait de danser ouvre souvent, dans un mouvement social, de nouvelles luttes, de nouvelles questions, parfois de nouvelles fractures. Tout en montrant que la danse - lorsqu'elle crée des corps alertes et reliés aux autres - peut être une « technique de soi » émancipatrice, ce numéro veut donc mettre au jour les rapports de force, les paradoxes qui la traversent : à quelles conditions - dans les manifestations investissant l'espace public, mais aussi dans d'autres espaces (boîtes de nuit, réseaux sociaux, institutions médico-sociales) - danser peut-il contribuer à transformer le réel ? -
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Tandis que l'Europe voit la guerre frapper à la porte, Pouvoirs se penche sur sa plus belle rive : espace de prospérité projetée ou de responsabilité partagée ?
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Pouvoirs n.184 : le régime semi-présidentiel : enjeux et controverses
Collectif
- SEUIL
- Pouvoirs
- 6 Janvier 2023
- 9782021523850
Concept très controversé, le « semi-présidentialisme » pourrait néanmoins répondre à la contradiction qui traverse le citoyen contemporain : besoin démocratique accru versus désir d'un leadership fort.
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« Ubérisation » du travail, mainmise sur nos données personnelles, contournement des législations fiscales, création de monnaies alternatives... Face à l'empire des gafam, quid des souverainetés démocratiques ?
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Pouvoirs renouvelle l'étude des clivages politiques, décryptant par là même le jeu des forces en présence à l'élection présidentielle française de 2022. D'abord en apportant un éclairage inédit sur l'histoire de la traditionnelle partition gauche-droite, pour déterminer ce qu'il en reste. Puis en analysant les lignes de fracture au sein des partis de gouvernement, traversés, en France comme à l'étranger, par trois oppositions structurelles naissantes. Enfin en se demandant si les radicalités actuelles (gilets jaunes, mouvements altermondialistes, zad et autre Nuit debout) préfigurent les clivages de demain. Ou si, en réalité, ce ne sont pas plutôt les nouveaux vecteurs, réseaux sociaux en tête, qui créent le phénomène le plus disruptif : des clivages en perpétuelle recomposition, contraignant le politique à sans cesse faire mouvement.
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Pouvoirs n.152 : émirats et monarchies du Golfe
Collectif
- SEUIL
- Pouvoirs
- 8 Janvier 2015
- 9782021219432
Découvrez une présentation du n°152 de la revue Pouvoirs par Marc Guillaume, codirecteur de la publication, Gilles Kepel professeur à Sciences Po, et Alexandre Kazerouni, docteur associé au CERI en cliquant ici : https://www.youtube.com/watch?v=XULm5O1khUE&feature=youtu.be GILLES KEPEL Le noud gordien des états arabes du Golfe FATIHA DAZI-HÉNI La résilience des monarchies du Golfe dans un monde arabe en plein tumulte STÉPHANE LACROIX l'Arabie saoudite : un magistère sur l'islam contesté CÉCILE MAISONNEUVE et MAÏTÉ DE BONCOURT Révolution énergétique, révolutions politiques ?
STEFFEN HERTOG Retour aux années 1970 ? la jeunesse du Golfe et les économies de la rente après le Printemps arabe ALEXANDRE KAZEROUNI : Musées et soft power dans le golfe Persique ÉRIC MINNEGHEER : Justice et libertés dans les émirats et monarchies du Golfe DENIS BAUCHARD : La France et les émirats et monarchies du Golfe Un partenariat d'intérêt mutuel MOHAMED-ALI ADRAOUI : Du Golfe aux banlieues ? Variations sur le thème de « l'islamisation de l'occident » SULTAN SOOUD AL-QASSEMI et MAHMOOD SARIOLGHALAM : Le golfe vu des Émirats arabes unis et de l'Iran. Entretiens avec Gilles Kepel JACQUES LERUEZ : Lettre d'Édimbourg. Le référendum du 18 septembre 2014 en Écosse : l'échec d'un long processus PIERRE ASTIÉ, DOMINIQUE BREILLAT et CÉLINE LAGEOT : Repères étrangers (1er juillet - 30 septembre 2014) PIERRE AVRIL et JEAN GICQUEL : Chronique constitutionnelle française (1er juillet - 30 septembre 2014) Summaries
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Quatre phénomènes sociaux et politiques majeurs ont précédé la chute d'Abdelaziz Bouteflika, en avril 2019 : la délégitimation de la politique traditionnelle, la marginalisation de la société civile, la paralysie des processus informels de décision politique et la transformation de la politique contestataire. Pris ensemble, ces phénomènes ont contribué a` creuser les divisions entre l'appareil d'Etat et les acteurs sociaux, que le mouvement de protestation de masse qui avait vu le jour deux mois plus tôt a transformés en rupture historique. Le Hirak a ainsi mis fin au modèle d'organisation des rapports entre l'Etat et la société qui, en dépit de ses nombreux échecs, avait permis de sortir l'Algérie de la guerre civile, et ouvert la voie a` l'émergence d'un nouveau régime politique.
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Le genre humain n.56/57 : l'antijudaïsme à l'épreuve de la philosophie et de la théologie
Danielle Cohen-Levinas, Antoine Guggenheim
- SEUIL
- Le Genre Humain
- 17 Novembre 2016
- 9782021295481
Innombrables ont été les diverses formes d'antijudaïsme qui ont pu alimenter les fictions savantes véhiculées par les théologiens et les philosophes.
L'Europe est dotée d'une histoire dynamique et plurielle, passant régulièrement de la commémoration à l'amnésie. Il n'est donc pas étrange de voir combien varient les récits de sa fondation décrivant les relations de parenté entre judaïsme et christianisme. On a pu ainsi, entre ignorance et exaltation ambiguë, attribuer au « peuple juif » des rôles et des fonctions répondant aux nécessités du moment.
Dans ce numéro double du Genre humain,le choix a été fait de privilégier les réflexions sur l'antijudaïsme ou le philojudaïsme qui font partie de la théologie et de la philosophie européennes.
Antijudaïsme, philosophie, théologie : les trois thèmes qui composent le titre de ce volume en cachent un quatrième, l'antisémitisme. Car, comme l'écrit Jean-Luc Nancy, le mot « antijudaïsme [...] semble destiné à limiter les dégâts en prétendant qu'il s'agit d'une opposition à la religion juive, et non au peuple. Le problème est qu'on ne sépare pas aussi facilement les deux, même lorsqu'il s'agit de Juifs sortis entièrement de la religion. [...] Quoi qu'il en soit, l'antisémitisme n'a été qu'un mot pour baptiser - si j'ose ironiser - ce qu'était depuis longtemps l'hostilité chrétienne envers les Juifs. »
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Revue communications n.101 : le temps qu'il fait
Revue Communications
- SEUIL
- Revue Communications
- 2 Novembre 2017
- 9782021340617
Numéro dirigé par Martin de La Soudière, Martine Tabeaud, Anouchka Vasak.
Tellement inscrit dans la routine de nos jours et l'ordinaire de nos vies, au premier abord le temps qu'il fait ne paraît pas digne d'intérêt : « Qui parle du temps perd son temps », affirme le dicton. Sauf lorsqu'il se montre excessif et se fait destructeur, ou alors quand - aujourd'hui, désormais - il se transforme en menace majeure pour l'avenir. Du temps vécu individuellement, donc localement, au temps long du climat envisagé et analysé à une échelle géographique et à un pas de temps plus larges, c'est presque à le réhabiliter, du moins à renouveler et rafraîchir le regard des sciences humaines sur le temps qu'il fait qu'est consacrée ce numéro.
Nous proposons ici de tisser des liens entre les nombreuses facettes et les registres où il s'exprime. Sans cesse en effet et de multiples façons le ciel et les saisons nous font signe, nous tendent la main : autant d'incitations et d'invitations à parler du temps qu'il fait en même temps que de nous-mêmes, à le décrire, le raconter, nous souvenir. À penser météore comme nous le dira le premier article. Ici réunis mais déjà en dialogue dans un séminaire de l'EHESS, ethnologues, historiens, géographes, climatologues, littéraires, apportent ici chacun sa pierre à l'édifice pour donner tout son sens et toute sa richesse à ce qu'on peut appeler la météosensibilité. Mais comment la définir ? De l'émotion à la contrariété voire à la peur, de la peinture du ciel et des nuages à leur observation scientifique, celle-ci révèle en tout cas, grandissante, la place de la météo et du climat dans nos modes de vie, nos autres soucis, nos préoccupations les plus quotidiennes. Mais, plus largement, elle dit quelque chose de singulier et de très spécifique de et sur notre rapport à l'environnement ; en même temps que, porteuse d'imaginaires forts, elle a toujours suscité, presque en connivence avec elles, et dans une relation privilégiée, des créations artistiques d'une grande richesse et sans cesse renouvelées.
Réunissant et parcourant les différents points de vue soutenus par chacun des auteurs, notre question, pourrait-on dire, serait celle-ci : que nous fait le temps qu'il fait ?
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La Ve République et les partis Pascal Jan.
Raisons et évolution du rejet des partis Nicolas Sauger.
L'épreuve du pouvoir est-elle vouée à être fatale au parti socialiste ? Retour sur le quinquennat de François Hollande Frédéric Sawicki.
Les partis politiques et l'outil numérique Michaël Bardin.
Modes de scrutin et système de partis Bernard Dolez et Annie Laurent.
La crise du militantisme Julien Fretel.
L'argent et les partis Romain Rambaud.
La démocratie partisane à l'épreuve des primaires Éric Treille.
La fin de la discipline partisane Dorothée Reignier.
L'étude des partis politiques : entre permanence et renouveau Carole Bachelot.
Chroniques.
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Le genre humain n.30/31 : le droit antisémite de Vichy
Collectif
- SEUIL
- Le Genre Humain
- 28 Mai 1996
- 9782020293662
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La force unifiante du singulier de « fe´minisme » recouvre bien des diversite´s, des divergences, voire des oppositions radicales. Sur la maternite´, la contraception et l'avortement, la prostitution, la galanterie, la lai¨cite´, le voile, etc., les fe´ministes ont eu (et ont) des positions diffe´rentes, lie´es a` la diversite´ des contextes sociaux et nationaux, autant qu'aux itine´raires personnels et aux choix existentiels. En France, diffe´rentialistes et universalistes se sont affronte´es jusque dans le de´bat sur la parite´. Sans tenter un inventaire exhaustif d'une histoire mouvemente´e, cet article s'interroge sur les objets, les formes et les raisons de ces disparite´s, qui confluent ne´anmoins dans la puissance du mouvement pour l'e´galite´ et la liberte´ des femmes ainsi que dans la remise en cause de « la domination masculine ».